1er Mai : redistribuons les richesses, protégeons les travailleurs, réinventons notre rapport au travail

Par Génération•s

La redistribution des richesses est la première urgence sociale : c’est pourquoi nous sommes favorables à une augmentation immédiate du SMIC pour le porter à 1350 euros net par mois.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, les premiers de cordée sont les seuls à bénéficier de la politique gouvernementale. Que cache réellement la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune ? L’octroi injuste d’un nouveau privilège offert à la base électorale favorite et favorisée du Président de la République.

Cette politique n’est pas simplement injuste ; elle est inefficace en favorisant la rente de quelques-uns au détriment de la juste rémunération de millions de salariés.

La redistribution des richesses est la première urgence sociale : c’est pourquoi nous sommes favorables à une augmentation immédiate du SMIC pour le porter à 1350 euros net par mois.

La bataille pour le pouvoir d’achat des travailleurs doit également se mener au niveau européen afin de lutter contre le dumping social et favoriser la convergence vers le haut des niveaux de vie partout en Europe : c’est pourquoi nous nous battons pour que chaque État membre de l’Union instaure un salaire minimum au moins égal à 60 % du salaire moyen national.

Nous sommes également en faveur d’un partage du temps de travail (32 heures de travail par semaine ou semaine de 4 jours ) pour assurer à tous un emploi leur permettant de profiter d’un temps libre et de donner à chacun le droit de concilier vie professionnelle et vie privée. 

Nous appelons l’ensemble des forces de gauche, le mouvement social, les organisations syndicales et le monde associatif à travailler de concert pour imaginer la protection sociale de demain: le revenu universel doit permettre de répondre aux exigences de justice sociale et permettre à chacun de faciliter sa transition professionnelle. 

Nous souhaitons également que les syndromes d’épuisement professionnel, dit du ‘burn out’, soient enfin reconnues comme une maladie professionnelle et que les entreprises identifiées comme responsables de la souffrance au travail de leurs salariés soient contraintes soit d’en assumer le coût et de modifier en profondeur leurs méthodes de management.

Enfin, les prochaines élections européennes doivent nous donner l’opportunité d’étendre les droits des travailleurs précaires. Nous exigerons que l’Union européenne propose une législation cadre permettant d’assurer des conditions de travail décentes aux travailleurs uberisés :  temps de repos, congés, protection sociale  Il est urgent que les plateformes collaboratives respectent le salaire minimum horaire de chaque État membre.  

Sous couvert de modernité, partout en Europe les droits des travailleurs sont détricotés pour faire de chacun l’entrepreneur de lui-même, assumant seul ses propres risques, à rebours des mécanismes de protection collective obtenus de haute lutte.  Ces journaliers du XXIème siècle doivent être notre priorité sociale, car ils annoncent en réalité une société plus inégalitaire que jamais.

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