A la rencontre de nos élu.e.s locaux – Elise Aebischer

Par Génération•s

Elise Aebischer
Adjointe à la Maire de Besançon. Elue régionale
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Porter les valeurs de Génération.s en tant qu’élue municipale dans une majorité de gauche et écolo dans ton quotidien ça veut dire quoi ?

Nous sommes 3 élu•e•s Génération•s à œuvrer au quotidien à Besançon auprès d’une liste d’union de la gauche avec à sa tête une femme maire écologiste qui cristallise toutes les réactions des vieux partisans de l’ancien monde.
Nous sommes fier•e•s d’appartenir à cette nouvelle génération de municipalité écolo,ouverte sur le monde, et féministe tout en consolidant la belle Histoire sociale de notre ville.
On dit souvent que l’union est un combat : c’est vrai. Ce n’est pas facile tous les jours mais je crois que ça nous oblige à avoir des débats de fond permanents. Nous ce trait d’union, cette sorte de traducteur de militant•e•s aux cultures totalement différentes.
Notre petite marque de fabrique dans cette équipe EELV-PS-PCF G.s c’est ce combat pour plus de démocratie partout à commencer par l’implication des citoyen•ne•s. Une des mesures phares que nous avons réussi à inscrire notre projet de mandat c’est l’expérimentation d’un revenu pour jeunes.
Sans forcément devoir systématiquement combler les défaillances de l’Etat, nous avons tant à faire à l’échelon local

Si tu devais valoriser un projet en particulier que tu as porté depuis septembre, quel serait-il ?

Ce n’est pas forcément facile de ne citer qu’un seul projet, nous ne sommes qu’au début du mandat et nous avons lançons les prémices d’un changement profond dans beaucoup de nos politiques publiques. Comme nous aspirons à faire de la politique autrement, cela demande parfois un peu de temps pour mettre tout le monde autour de la table – je pense notamment aux citoyen•ne•s.
Je crois que nous sommes arrivés à une époque où le changement structurel ne réside plus en un grand projet (bien souvent routier ou architectural) mais en additionnant les politiques publiques ambitieuses qui font systèmes.
Un exemple : la commande publique. Ce n’est pas forcément sexy et visible par tou•te•s mais le bloc communal est le principal investisseur sur nos territoires. Conditionner cet argent public avec des critères environnementaux (d’ailleurs nous avons atteints 100 % des bâtiments municipaux alimentés en électricité renouvelable) comme le respect la condition animale, la promotion de l’économie circulaire et l’inclusion sociale (égalité Femmes/Hommes, insertion, personnes en situation de handicap, clause de non-discrimination) c’est pousser tout l’écosystème économique à évoluer positivement.

Elise, les femmes ont été les plus exposées pendant la crise covid aussi bien face à la précarité et la perte d’emploi qu’au sein de leurs foyers avec l’augmentation des violences intra-conjugales, quelles ont été les actions principales que tu as porté pour répondre à ces urgences ?

Une de mes délégations à la mairie est l’Egalité Femmes/Hommes, le défi est immense. Si nous avons progressé culturellement sur les prises en compte de la lutte contre les violences faites aux femmes et plus généralement des nombreuses inégalités, il s’agit de s’interroger sur chacune de nos politiques publiques pour voir si elles ne les accroissent pas et au contraire si elles cherchent à les résorber.
Sur le combat pour l’éradication des violences en quelques mois, nous avons amplifié notre soutien au milieu associatif, affiché le numéro 3919 sur la façade de notre mairie et sur les espaces publicitaires, cofinancé un poste d’intervenant social en gendarmerie pour mieux accompagner les femmes victimes, travaillé avec les partenaires pour que les femmes puissent porter plainte directement depuis l’hôpital (un des rares moments où les femmes peuvent être éloignées de leur conjoint violent)…
D’autres mesures vont être votées dans les semaines et mois à venir dans nos institutions : l’arrêt de bus entre deux stations pour lutter contre le harcèlement dans les transports, la lutte contre la précarité menstruelle avec des kits hygiéniques distribués par le CCAS, les premières cours d’école non genrées, l’éducation à l’égalité, un plan d’égalité professionnelle (en tant que deuxième employeur du bassin de vie nous devons être exemplaires)…
A plus long terme c’est la création d’une maison des Femmes à Besançon.
Et après nous avons encore 5 ans pour faire en sorte que la question de l’égalité soit un réflexe pour toutes et tous, partout.

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