Il y a cinq ans, le 12 décembre 2015 l’Accord de Paris était signé. Présenté comme historique vu le nombre de pays signataires, il s’agissait alors de limiter le réchauffement climatique “nettement en dessous des 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels”. Cinq ans après, le constat est amer : plusieurs pays se sont retirés de l’accord, même si le retour annoncé des Etats-Unis est de bon augure. La France, loin de montrer l’exemple, s’est enfoncée dans le déni climatique.
Un constat amer à l’échelle mondiale
Cinq ans plus tard, les promesses de l’accord de Paris se sont évaporées. Les efforts de l’ensemble des pays sont insuffisants et devraient aboutir à une hausse de la température d’au moins 3,2 °C d’ici la fin du siècle. L’extrême droite populiste a détricoté l’accord : Trump s’en est retiré alors que les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de CO², Bolsonaro refuse de l’appliquer au Brésil et de protéger la forêt amazonienne, véritable poumon de la biodiversité. Le résultat est sans appel : nous continuons d’avancer inexorablement vers la 6ème extinction de masse, un quart de la population mondiale est menacée de pénurie d’eau, les conséquences en termes d’hygiène, de nutrition, de santé sont déjà visibles et le nombre de réfugiés climatiques va augmenter de façon exponentielle.
La France également à la traîne
En France, le gouvernement loin d’être exemplaire a fait le choix du déni climatique et environnemental, préférant les effets d’annonce à la prise de conscience sur le nécessaire changement de notre modèle de production et de consommation. Les interdictions totales des néonicotinoïdes comme du glyphosate ont été abandonnées, le gouvernement méprise la Convention citoyenne pour le climat qu’il a lui-même mise en place. Même la plus haute instance administrative française, le Conseil d’Etat, semble douter des efforts réels du gouvernement, lui donnant trois mois pour démontrer qu’il prenait bien les mesures nécessaires pour atteindre ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Ensemble, mettre en œuvre une vraie politique écologiste
Face à l’inaction de nos dirigeants nous ne pouvons rester immobiles. Génération·s propose une politique climatique de rupture basée sur un partage équitable des ressources : la révolution vers des énergies renouvelables produites localement, la mise en œuvre d’une rénovation thermique massive des bâtiments, le développement des transports collectifs et des mobilités durables, la reterritorialisation de la production agricole et alimentaire qui ne constituent que quelques-uns des chantiers qui ne peuvent plus attendre. Cette politique, c’est celle qu’exige la mobilisation citoyenne, consciente de l’urgence d’agir et toujours plus forte comme l’ont montré les marches pour le climat. C’est pourquoi Génération·s revendique dès à présent :
- La mise en œuvre des mesures décidées par la convention citoyenne sur le climat
- L’abandon du glyphosate et des néonicotinoïdes
- La mise en place d’un plan crédible et des mesures tangibles permettant à la France de respecter et de dépasser ses engagements de l’Accord de Paris en matière d’émission de CO².
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