Mardi 5 décembre, en réponse à l’enquête Pisa, Gabriel Attal a présenté les mesures du gouvernement pour un « Choc des savoirs ». Ces propositions, inquiétantes, s’inscrivent dans une optique : celle d’une société du tri et de la sélection dès l’école primaire.
Mise en place de l’uniforme et de « repères de culture générale », groupes de niveaux, redoublement, examens de changement de classe… Basées sur une logique sélective et inégalitaire, ces mesures contre-productives et déconnectées de la réalité des élèves, des parents d’élèves et des équipes pédagogiques, s’inscrivent dans une dérive réactionnaire du gouvernement.
Ces propositions prolongent la liste des réformes destructrices de l’école publique. Elles ne permettront pas de répondre à l’urgence que nous traversons, bien au contraire.
Gabriel Attal annonce vouloir augmenter le nombre d’enseignant·es au collège, or l’école fait face à une crise du recrutement des enseignant·es sans précédent due à un manque de reconnaissance, à des conditions de travail dégradées et à des salaires trop faibles.
De plus, le gouvernement, au travers de cette réforme, remet en cause les objectifs du collège unique et rompt avec une vision émancipatrice de l’éducation.
Plutôt que de mobiliser des dispositifs du passé, dont les recherches consacrées à l’Éducation ainsi que l’expérience ont prouvé l’inefficacité, il est nécessaire de donner au collège unique les moyens de remplir ses missions.
Génération·s propose :
- De renforcer les dispositifs de rattrapage scolaire en proposant des accompagnements collectifs et individuels adaptés
- Une refonte de la carte scolaire répondant aux besoins éducatifs et mettant fin à la ségrégation scolaire
- L’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail des enseignant·es
aucun commentaire
Écrire un commentaire