Une vague d’indignation légitime s’est exprimée suite aux propos de la première ministre Elisabeth Borne. Suite à une question d’une personne en situation de handicap faisait part des impacts délétères de la conjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé sur son quotidien, celle qui est en charge du gouvernement jusqu’à la fin des élections législatives n’a eu aucune considération pour son interlocutrice, lui conseillant plutôt de trouver un travail adapté.
L’AAH est une prestation sociale distribuée à toute personne en situation de handicap dont il est reconnu que cette situation est un obstacle à une vie ordinaire. Considérée comme une prestation familiale, elle se calcule sur les revenus du foyer et non sur les revenus de la personne, comme il devrait en être afin de garantir l’autonomie financière des personnes en situation de handicap. Les personnes concernées se trouvent aujourd’hui coincées : en se mariant elles perdent leur AAH et deviennent contraintes à la dépendance vis-à-vis des revenus de leur conjoint.e.
Le mépris dont fait preuve Elisabeth Borne vis-à-vis de cette auditrice est inacceptable tant il est évident que cette situation profondément injuste concerne de très nombreux couples. La ministre sait pourtant que la difficulté pour exercer une activité professionnelle pérenne fait partie des critères d’attribution de l’AAH. Pire, elle marque un recul sur la promesse morte-née d’Emmanuel Macron qui s’était engagé à reconsidérer sa déconjugalisation en pleine campagne présidentielle.
Sitôt réélu, les engagements passés semblent devenir les trahisons présentes et à venir. Les 12 et 19 juin, seul le vote en faveur des candidat.es de la Nupes permettra de défendre à coup sûr l’individualisation de l’AAH.
Communiqué – Allocation Adulte Handicapé : Elisabeth B. dépasse les bornes
Par Génération•s
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