Initiée en réponse au mouvement des gilets jaunes, mouvement qui a montré que l’écologie punitive, l’écologie par le bas de l’échelle n’est pas la solution, la convention citoyenne pour le climat a rendu aujourd’hui ces 150 propositions au gouvernement.
Les 150 membres de la convention citoyenne pour le climat ont démontré, s’il en était besoin, à quel point la société est en avance pour gagner le combat contre le dérèglement climatique par rapport aux libéraux, aux productivistes, à ce gouvernement coupable d’inaction.
Ces propositions, d’une ambition historique en matière de transition climatique, viennent confirmer la nécessité de faire confiance au lobby citoyen plutôt qu’à celui des industriels et des pollueurs. Comme nous le défendons à Génération.s, les citoyens sont prêts au changement et c’est cette voix que nos dirigeant.e.s doivent entendre.
Après des mois de travail et d’échange, ce sont ainsi 150 propositions qui ont été élaborées. En formant un corpus global et cohérent qui permet enfin d’entamer une réelle rupture avec les politiques productivistes menées jusqu’à présent. Une rupture avec le productivisme plus que nécessaire et sans laquelle une révolution écologique reste illusoire. Chez Génération.s, nous en avons fait notre ADN et ne pouvons que soutenir pleinement cette avancée citoyenne.
Dans tous les domaines, la convention citoyenne a su proposer des solutions réalistes, applicables, prenant en considération les dimensions écologiques, sociales et démocratiques.
Même si l’on peut déplorer que la proposition sur la réduction du temps de travail n’ait finalement pas été retenue, Génération.s approuve et soutient sans réserve les 150 propositions initiales qui rejoignent de près ce que défend notre mouvement depuis sa création.
Les citoyens ont fait toute leur part. Il est désormais temps pour le gouvernement d’assumer cette volonté politique claire de rupture que la convention citoyenne a exprimé. Génération.s demande au Président de la République de respecter son engagement de « n’utiliser aucun filtre » et de mettre en œuvre dans les meilleurs délais l’intégralité des propositions.
Il serait inacceptable que le Président de la République et le gouvernement fuient leurs responsabilités en n’assumant pas de décider à leur niveau de ce qu’ils peuvent faire sans attendre.
Certaines des propositions peuvent en effet voir le jour immédiatement par décret, d’autres doivent être prises en considération dès la semaine prochaine lors du débat sur la loi de finances rectificative avec notamment un plan massif d’investissements écologiques et sociaux, d’autres doivent être soumises au Parlement au plus tard à la rentrée de septembre et un référendum portant exclusivement sur les modifications constitutionnelles doit être organisé avant la fin de l’année.
Il ne suffit pas de parler d’écologie, il ne suffit pas de vouloir « verdir » sa politique, il faut que les actes traduisent le discours et intègre pleinement la justice sociale à son application.
D’ores et déjà Génération.s demande à Emmanuel Macron de s’engager publiquement avec une première mesure symbolique : le refus de ratifier les traités internationaux contraires aux objectifs de la convention citoyenne pour le climat et tout particulièrement le CETA avec le Canada.
A Génération.s, pleinement conscients de la frilosité gouvernementale à assumer l’ambition de ces propositions et la rupture avec le productivisme qu’elles impliquent, nous continuerons de déployer toute notre énergie à les défendre et à la construction d’une véritable alternative.
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