Face au péril climatique, l’urgence commandait au Président de la République de mettre en oeuvre l’ensemble des mesures issues de la Convention citoyenne sur le climat et de joindre les actes aux discours pour agir, enfin, au service la transition écologique. Emmanuel Macron n’a pas fait ce choix.
L’enjeu aurait dû imposer au Président de la République – si prompt à se proclamer chef de guerre quand les circonstances sont dramatiques et à décider, légiférer dans l’urgence – de rompre avec une politique de renoncements, qui éloigne la France des objectifs fixés par l’accord de Paris et qui, trop souvent, est marquée par la soumission aux différents lobbies des énergies fossiles. Emmanuel Macron n’a pas fait ce choix.
Le caractère décisif des années qui viennent pour maîtriser les causes et les effets du réchauffement aurait dû susciter chez le Président de la République une démarche d’humilité, de sincérité et d’efficacité pour agir vite. Emmanuel Macron n’a pas fait ce choix.
Devant la Convention citoyenne sur le climat, et devant tout le pays, Emmanuel Macron a choisi l’esquive et le cynisme. Pire, il a décidé de maintenir son cap de passivité en ne faisant aucune annonce de nature à replacer la France dans une trajectoire positive en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
L’annonce d’un référendum pour ajouter un objectif verbal dans la constitution est, de ce point de vue, une manoeuvre politicienne visant à dissimuler la réalité d’une fin de quinquennat qui sera à l’image de tout le mandat d’Emmanuel Macron : cinq années perdues pour le climat et la biodiversité.
Si l’inscription dans la Constitution de l’impératif écologique est une bonne chose, il ne peut être une manière de remettre à demain ce qui peut, ce qui doit être fait aujourd’hui.
En revenant sur son engagement de reprendre « sans filtre » les propositions de la Convention citoyenne, Emmanuel Macron aggrave la crise de confiance entre les citoyens et leurs représentants, donnant à sa parole une piètre crédibilité.
Le seul référendum sérieux désormais sera l’élection présidentielle de 2022 où les Françaises et les Français auront à choisir si ils veulent installer à l’Elysée un.e président.e et une majorité pour mener une politique qui sorte notre économie du carbone, qui partage les ressources et les richesses, qui engage les mutations nécessaire pour préserver l’avenir de l’humanité et des générations futures.
Génération.s, à travers son engagement au sein du pôle écologiste, oeuvrera à cette bataille pour construire, dans l’unité de la gauche, une réponse politique à la hauteur des enjeux historiques qui s’imposent à nous.
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