Déserts médicaux : un renoncement inacceptable face à l’urgence sanitaire

Visuel Déserts médicaux : un renoncement inacceptable face à l’urgence sanitaire
Par Génération·s

Mercredi 26 mars en Commission des Affaires Sociales, la mesure phare de la proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux en régulant l’installation des médecins a été supprimée. Macronistes et RN ont joint leurs voix pour torpiller la mesure centrale du texte, dans une alliance antisociale qui n’a plus rien de surprenant.

Portée par le député NFP (PS) Guillaume Garot, cette proposition de loi transpartisane était soutenue par les député·es Génération·s et 250 parlementaires de gauche et de droite. Elle prévoyait de conditionner l’installation de nouveaux médecins dans les zones sur-dotées à un départ à la retraite. Une mesure indispensable pour lutter contre les graves inégalités d’accès aux soins à travers le territoire, qui s’applique déjà aux dentistes et aux pharmacien·nes. 

Alors que 86% des Français·es y sont favorables et que le gouvernement prétend faire de la lutte contre les déserts médicaux une priorité, RN et Macronistes ont encore une fois démontré le vide de leur discours et leur mépris pour la justice sociale. Cédant à la pression, ils ont choisi l’inaction. 

Génération·s dénonce ce renoncement indigne, alors qu’un·e Français·e sur trois vit déjà dans un désert médical. Le manque de médecins tue, et pendant que l’immobilisme persiste, les drames se multiplient. Le taux de mortalité infantile atteint cette année son record depuis 20 ans, et dans certains départements le temps d’attente pour un rendez-vous médical se compte en mois. 

Contre la casse du système de santé et l’abandon face aux inégalités, un sursaut à la hauteur du moment est indispensable. Génération·s lancera dans les prochaines semaine une campagne défendant l’accès à toutes et à tous à des soins de qualité, quels que soient ses revenus ou son lieu d’habitation.

Nous demandons un véritable examen du texte à l’Assemblée Nationale et appelons chaque député·e à prendre ses responsabilités : cette mesure doit être réintroduite. La santé de nos concitoyen·nes ne peut pas être sacrifiée sur l’autel du laisser-faire.

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