Dissolution des groupuscules d’extrême-droite, la République en marche lente d’Emmanuel Macron

Par Génération•s

La passivité de l’Etat depuis des mois malgré la mobilisation des associations, des citoyens et des élus locaux, a hélas contribué à développer le sentiment d’impunité dans les milieux identitaires pourtant déjà connus pour leur doctrine antisémite et leurs modes d’action violents.

Hier, à l’occasion du dîner annuel du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, Emmanuel Macron a demandé la dissolution de plusieurs organisations d’extrême-droite, dont Blood and Honour Hexagone, Combat 18 et le Bastion Social.

Génération∙s accueille positivement cette annonce mais regrette son caractère tardif, notamment concernant le Bastion Social. Reproduisant la stratégie du mouvement néofasciste italien Casapound visant à avoir pignon sur rue, cette organisation s’est implantée dans plusieurs villes en ouvrant des locaux associatifs et d’entrainement aux sports de combat.

La passivité de l’Etat depuis des mois malgré la mobilisation des associations, des citoyens et des élus locaux, a hélas contribué à développer le sentiment d’impunité dans les milieux identitaires pourtant déjà connus pour leur doctrine antisémite et leurs modes d’action violents.

Face à l’antisémitisme comme face à tous les racismes, la Loi doit être appliquée sans attendre. En l’occurrence, la loi du 10 janvier 1936 relative aux groupes de combat et milices privées, dont les dispositions sont codifiées au Code Pénal depuis 1982 et au Code de la Sécurité Intérieure depuis 2012, aurait dû être appliquée depuis longtemps.

Génération∙s sera attentif aux délais que prendra le Président de la République pour prononcer ces dissolutions annoncées par décret en conseil des ministres car, au regard du contexte actuel, il y a urgence et nul ne pourra se satisfaire d’une République en marche lente.

La commission d’enquête parlementaire dédiée à la lutte contre les groupuscules d’extrême-droite en France, à laquelle participe en tant que secrétaire notre député Régis Juanico, fera sans doute la lumière sur bon nombre d’insultes, de menaces, d’intimidations et d’agressions commises encore ces dernières semaines par les identitaires comme l’agression de deux jeunes vénissians à Lyon la nuit de la Saint-Sylvestre. Le ministre de l’Intérieur et son prédécesseur devront s’expliquer devant la représentation nationale sur le temps qu’il leur aura fallu pour agir.

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