Les droits de douane ne doivent pas servir la guerre commerciale mais la protection des peuples

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Par Génération·s

Face à la déferlante des droits de douane dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump, Emmanuel Macron et l’Union européenne ont appelé à une « riposte ». S’il parait en effet indispensable de réagir face à cette agression économique, Génération·s appelle à ne pas faire du protectionnisme un simple outil mimétique de rétorsion mais à apporter des réponses durables pour réguler le commerce international afin de protéger les secteurs vitaux de la nation, ses travailleurs, son industrie, son agriculture.

Nous connaissons les ravages de la mondialisation et du libre-échange débridé : délocalisations en pagaille, planète ravagée par la surexploitation, des océans remplis de porte-conteneurs, mise en concurrence des travailleurs, dumping fiscal et environnemental.

Depuis 2017, Emmanuel Macron a poursuivi dans une course folle ces choix au nom de la sacro-sainte « compétitivité ». Son bilan est catastrophique : en 2024, la production industrielle a chuté de 8%, la France a perdu 19 sites industriels. 20 fermetures de sites ont déjà été enregistrées depuis le début de l’année 2025.

Emmanuel Macron a demandé jeudi 3 avril de stopper les investissements français en direction de Washington. Soit. Mais en 10 ans, ce sont 1571 fleurons français qui ont été rachetés par des entreprises américaines, dont Alstom, Technip ou Doliprane, pour un total de 132 milliards, avec le silence, sinon la complicité de ses gouvernements.

Le problème n’est pas que la France enrichisse les Etats-Unis… mais que les Etats-Unis siphonnent nos technologies, pillent notre patrimoine industriel, notre souveraineté pendant que le chef de l’Etat signait des accords de libre-échange à tout va.

Devant l’urgence, ses mots ont changé. Pas son idéologie. Les outils de régulation du commerce international doivent être ciblés et intelligents pour protéger les filières stratégiques, les emplois, notre souveraineté et assurer une juste coopération entre les pays. 

Face aux multinationales, ces outils auraient dû être réactivés il y a bien des années et dans bien des secteurs (agriculture, médicament, chimie, transition écologique en premier lieu). Ils ne doivent être, en aucun cas, les armes d’une guerre commerciale entre puissances, au détriment des peuples, des travailleurs, de la planète et, comme trop souvent, aux profits de quelques-uns. Aux Etats-Unis comme en France.

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