Alors qu’une rencontre doit avoir lieu, ce mercredi 25 septembre, entre la direction française de Deliveroo et des représentants des travailleur.se.s indépendant.e.s de la plateforme, Génération.s apporte son soutien aux livreur.se.s réclamant l’instauration d’un revenu minimum, un droit fondamental pour tout.e travailleur.e.
La décision du 29 juillet dernier de la direction de Deliveroo de supprimer, du jour au lendemain, le revenu minimum par course, a conduit de fait à une baisse de 30% à 50% du niveau de rémunération. Cette décision prise sans concertation avec les personnes concernées en plein été est une nouvelle démonstration que l’économie numérique doit être encadrée (plus) fortement par les pouvoirs publics.
Alors qu’un des leaders de ce mouvement a récemment vu son contrat résilié par Deliveroo, notre mouvement souhaite réitérer non seulement son soutien aux grévistes mais sa volonté de contraindre, par la loi, l’ensemble des plateformes numériques à doter leurs travailleur.s.e.s indépendant.e.s d’un revenu minimum et de droits sociaux afin d’éviter leur précarisation croissante. Pour rappel, le taux d’accident dans ce secteur d’activité est 10 fois supérieur à la moyenne.
Alors que le 14 septembre dernier, le gouverneur de Californie a décidé de contraindre Uber, Lyft et toutes les plates-formes de services de conférer le statut d’employé aux travailleurs, il serait étonnant que la France et l’Europe restent à la traîne en matière d’extension des droits sociaux. Face aux aléas d’une économie « ubérisée » et aux errements engendrés par le statut d’auto-entrepreneur.e qui sacrifient le droit du travail et la protection sociale sur l’autel du profit de quelques uns, nous exigeons donc une réponse rapide de la part du gouvernement.
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