Le décompte quotidien des féminicides, 101 femmes tuées par leur conjoint ou ex conjoint depuis le début de l’année 2021 à l’heure où ce communiqué est écrit, est glaçant. 219 000 femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur actuel ou ex-conjoint ; 94 000 femmes victimes de viols ou tentatives de viols. 80% de femmes qui ne portent pas plainte pour ces mêmes violences, notamment car les conditions ne sont pas réunies pour protéger les femmes menacées et victimes de violences. Des millions de femmes et de filles dans notre pays sont marquées à vie par les violences de genre, avec des conséquences majeures pour leur vie et celle de leurs proches.
La France manque de nombreuses places d’hébergement pour accueillir les femmes victimes de violences, la prise en charge médico-légale et psychologique des victimes de violence sexuelle est largement insuffisante, ainsi que la réponse pénale aux violences, qui tend à minimiser la gravité des violences sexistes et sexuelles, notamment par la pratique de la correctionnalisation du viol.
Face à ces constats accablants, le gouvernement ne répond que par des discours. Nous appelons à enclencher la sortie de la société patriarcale qui mène à ces violences. Aux côtés des associations et citoyen.ne.s mobilisé.e.s, nous demandons des actes et des moyens pour éradiquer les violences à l’encontre des femmes.
Le 20 novembre, ce sera également la journée mondiale de protection de l’enfance et la journée internationale du souvenir trans.
A quelques jours du 25 novembre, les manifestations #NousToutes seront l’occasion de rappeler que les violences sexistes et sexuelles, qui visent particulièrement les enfants, les femmes ou les personnes trans ne sont pas une fatalité.
Nos propositions :
UN MILLIARD D’EUROS POUR ERADIQUER LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
- Protéger : Des mesures d’urgence pour former les forces de l’ordre et les magistrat.e.s à la prise en charge et à la protection des victimes ; une meilleure protection des enfants victimes ; la reconnaissance du féminicide dans le droit français.
- Héberger : Des milliers de places d’hébergement supplémentaires dans des structures dédiées et spécialisées dans l’accompagnement des femmes victimes de violences
- Accompagner : Doublement du budget alloué aux associations venait en aide aux victimes, gratuité de la prise en charge psychologique des survivantes de violences sexistes et sexuelles ; renforcement des lieux de prise en charge et de leur pluridisciplinarité (police, santé, psychologique, social, juridique).
- Prévenir : Des campagnes annuelles de sensibilisation, notamment à destination des jeunes, pour enclencher une sortie collective de la société patriarcale qui mène à ces violences et lever le silence qui pèse sur les victimes.
- Partager l’espace public : repenser l’occupation de l’espace public pour enclencher la sortie des violences quotidiennes de genre
Génération.s sera présent dans le cortège national à Paris ainsi que dans les manifestations ayant lieu en régions.
aucun commentaire
Écrire un commentaire