Plus de 100 000 manifestant.es chaque dimanche, à Minsk et dans plusieurs villes de Biélorussie, des chaînes humaines pacifiques où les femmes sont en première ligne face à la police antiémeute d’Alexandre Loukachenko, des grèves dans tout le pays : plus le dictateur biélorusse tente d’intimider sa population, plus celle-ci exige son départ. Depuis l’annonce des résultats de la présidentielle du 9 août qui lui accordent, contre toute évidence, une réélection triomphale avec 80,2 % des voix, les citoyen.nes réclament pacifiquement la démocratie.
Le président biélorusse qui règne sur son pays depuis 26 ans n’a qu’une réponse, la répression. Mais malgré la mise à l’écart des trois figures féminines de l’opposition, les arrestations, les enlèvements et exfiltrations vers l’étranger, les violences et tortures en prison, et la propagande qui assimile les manifestants à des « fascistes » et à des « rats » manipulés par l’étranger, le marathon de la contestation ne faiblit pas.
Alexandre Loukachenko cherche aujourd’hui son salut auprès de Moscou et pourrait abandonner une partie de sa souveraineté à travers une « intégration plus poussée » qu’il a toujours refusée. Le risque, pour Moscou, d’un tel jeu serait de s’aliéner une population biélorusse qui n’est pas hostile à la Russie.
Pour l’Union européenne, il ne s’agit pas de rallier Minsk ou de l’attirer dans le camp occidental, mais de faire respecter les principes de démocratie et d’Etat de droit sur lesquels elle est fondée.
Les vingt-sept doivent condamner fermement la répression et les détentions arbitraires et soutenir l’aspiration des Biélorusses à l’organisation d’élections libres et équitables sous la surveillance d’observateurs indépendants.
Ainsi, Génération.s soutient l’appel lancé par le groupe Verts/ALE au Parlement européen et demande que l’UE nomme un.e envoyé.e spécial.e en Biélorussie pour accompagner le processus de transition pacifique.
L’Union européenne doit peser fermement pour obtenir la libération immédiate de tout.es les détenu.es et prisonnier.es politiques, faute de quoi il conviendra de mettre en œuvre sans tarder les sanctions contre le régime décidées le 14 août et cesser tout soutien financier au gouvernement et à ses entreprises d’Etat.
Faisons cesser au plus vite l’intolérable : la guerre d’un dictateur contre son peuple, au cœur de l’Europe.
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