Génération.s dénonce la fin de l’obligation d’accompagnement des jeunes majeurs issus de l’aide sociale à l’enfance

Par Génération•s

Une mauvaise nouvelle de la « startup nation » n’arrivant jamais seule, à l’augmentation du prix de l’énergie et la mise en application de la réforme de l’assurance-chômage, s’ajoute la fin de l’obligation pour les départements d’accompagner les jeunes majeurs qui sortent de l’aide sociale à l’enfance.


Ce gouvernement ne recule devant rien quand il s’agit de s’attaquer aux plus précaires et aux plus fragilisé.es !


Lors du premier confinement, l’État avait rendu obligatoire le suivi et l’accompagnement des jeunes confiés à l’ASE devenus majeurs, mais cette obligation prend fin ce 1 octobre.


Alors, certes, l’État a demandé aux conseils départementaux de ne laisser aucun jeune sans solution, et promet un hypothétique financement du coût d’un suivi adapté, mais sans aucune garantie, ni sur le montant, ni sur la pérennité de ce dispositif.


La fin du caractère obligatoire de la mesure laisse place à la libre appréciation des exécutifs départementaux, et ne protège plus ces jeunes qui ont déjà été bien trop souvent maltraité.es par les hasards malheureux de la vie.

Les lois de décentralisation devraient permettre une meilleure adaptabilité aux réalités des territoires, mais elles se concrétisent parfois en création d’inégalités supplémentaires.


Les actions en faveur de protection de l’enfance et de la jeunesse sont tributaires de la volonté politique des exécutifs et des marges de manœuvre budgétaires.


Le gouvernement se doit d’être, sans ambiguïté aucune, auprès des départements, à travers un soutien financier pour permettre le caractère systématique du soutien aux jeunes majeurs en cours de sortie de l’ASE.


Quasiment un sans-abri sur 4 né en France est un ancien enfant placé, on ne peut se résoudre à laisser ces jeunes sans accompagnement adapté pour les aider à construire leur insertion socio-professionnelle.


Le Revenu Universel d’Existence que propose Génération.s est un moteur d’émancipation et de lutte contre la précarité, pour tous, pour tous les jeunes, et répondrait particulièrement aux besoins des jeunes majeurs confié.es à l’aide sociale à l’enfance.


Nous réaffirmons notre soutien à l’ensemble des ces jeunes déjà meurtris par la vie, et aux professionnel.les qui se dévouent pour leur offrir l’espoir de se construire un avenir.


Les élu.es départementaux Génération.s seront particulièrement vigilant.es et mobilisé.es pour s’assurer que cet accompagnement soit adapté et pérennisé.

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