Le 4 mai 2021 un jugement en référé vient d’être rendu au Tribunal Administratif de Grenoble, un jugement qui vient démontrer que parfois le pot de terre peut gagner contre le pot de fer.
Le pot de terre, c’est une association environnementale locale qui s’appelle VIVRE, constituée d’une cinquantaine de membres environ et de personnes très actives au sein de son CA.
Le pot de fer, c’est le GPI Inspira qui devait s’implanter au sud de Salaise sur Sanne et sur 340 hectares afin d’agrandir encore la zone industrielle et portuaire actuelle.
Grand projet industriel qui date des années 1970 et qui nous était présenté comme un projet modèle alliant industrie et écologie se basant sur une charte environnementale ambitieuse, mais qui dans les faits s’est distancié des conditions d’origine.
Chaque fois que des observateurs compétents se sont penchés sur ce dossier, les trois commissaires enquêteurs qui ont donné un avis négatif en 2018 et tout dernièrement la rapporteur publique, ils y ont décelé de graves lacunes environnementales.
Alors utile ou pas, le projet Inspira?
Comme toujours dans ce genre de situation et pour les projets de ce type (voir GPI de Roybon), on met en avant les emplois que l’on oppose systématiquement à l’écologie.
Et puis, Salaise et son secteur sont historiquement industriels et cela depuis la première guerre mondiale avec la fabrication industrielle de gaz de combat.
Comment accepter encore aujourd’hui, à l’Aube du XXI ème siècle qu’il y ait plus de
48 000 décès chaque année à cause de la pollution atmosphérique et qu’on cherche à agrandir encore les zones industrielles en artificialisant au passage des centaines d’hectares de terres agricoles.
Mais c’est sur la ressource en eau qu’ont porté les requêtes. En effet, la nappe phréatique est en déficit avéré et les zones environnantes (Réserve Nationale de la Platière, Natura 2000 et Espaces Naturels Sensibles) recèlent une forêt alluviale qui sert de filtre naturel et qui abrite une faune et une flore remarquables.
Que voulons-nous pour les générations futures, nos enfants, nos petits enfants ?
Il est temps de se poser les bonnes questions et tâcher d’y répondre avec responsabilité.
Cette première étape de jugement pourrait être l’occasion de faire une pause, un moratoire; c’est ce que demande Génération.s et l’association VIVRE.
Remettre les choses à plat et surtout en transparence avec les populations et les associations du territoire afin de pouvoir ensemble bâtir les bases d’un futur désirable pour tous!
Pôle Ecologie du CN de Génération.s
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