Le 5 juillet dernier se tenait le comité national de suivi de l’École inclusive. Le gouvernement par le biais de Madame Cluzel et Monsieur Blanquer n’a pas pu cacher sa déconnexion avec la réalité, défendant un bilan catastrophique.
Le gouvernement a mis en avant l’augmentation du nombre d’enfants scolarisés et encadrés par des AESH. Mais la progression de la scolarisation n’est pas suivie par l’amélioration des conditions de scolarisation, ce qui engendre davantage de souffrance pour ces enfants qu’une franche réussite.
En effet, si les enfants sont davantage encadrés par les AESH ce n’est malheureusement pas par un recrutement approprié en nombre et en formation d’AESH, mais parce que la mutualisation de ces personnels se généralise. Les enfants sont davantage encadrés mais sur un temps plus restreint et avec moins d’efficience. Quand les moyens ne sont pas octroyés, on passe à côté de l’objectif, et on aboutit à un échec.
Cet échec est amené à se généraliser sur tout le territoire puisque cette mutualisation par le dispositif PIAL sera effective partout à la rentrée scolaire prochaine. Ainsi chaque AESH sera responsable de plusieurs enfants en situation de handicap sur un temps très réduit et une zone géographique plus grande. Ces personnels n’auront pas accès aux formations adéquates et seront maintenus dans une situation de grande précarité par un gouvernement qui ne souhaite pas réformer leur statut et sécuriser leur rémunération.
Des professeurs formés à l’autisme seront également recrutés pour respecter les engagements de Sophie Cluzel et faire de l’autisme une priorité du gouvernement. Cependant, il y a fort à parier que ces formations ne seront pas adaptées puisqu’aucune réflexion sur ce sujet n’a été envisagée.
Le gouvernement procède comme à son habitude par des effets d’annonce. Pis, les dispositifs s’ajoutent, se multiplient, sans une volonté réelle de résoudre les causes des problèmes rencontrés par l’école pour intégrer tous les enfants en tenant compte de leur diversité.
L’école inclusive ne parvient pas à être une école de la diversité, une école qui ne reproduit pas les inégalités sociales.
Génération-s soutient les professeurs, AESH et les personnels scolaires qui font un travail remarquable et qui ne sont pas responsables d’une action politique et gouvernementale insuffisante.
Génération-s soutient une réforme de notre modèle scolaire et nourrit l’ambition de construire une école où tous les enfants pourraient s’épanouir au contact de professionnels formés, reconnus et correctement rémunérés.
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