Depuis le 29 avril et jusqu’au 4 mai se tient au siège de l’UNESCO, l’Assemblée Plénière de l’IPBES (Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité). Cette rencontre réunit 132 délégués du monde entier avec les experts de l’IPBES autour d’un rapport d’environ 1700 pages élaboré par 150 chercheurs de 50 pays et qui fait le bilan de l’état alarmant de la biodiversité.
Ce bilan sera sans aucun doute catastrophique étant donné le déclin très rapide des populations et des espèces de microorganismes, de végétaux et d’animaux qui peuplent notre planète.
Les chiffres sont alarmants : ce déclin serait de 100 à 1000 fois plus élevé que durant les cinq crises d’extinction majeure de la biodiversité que notre planète a connues. Depuis 40 ans c’est 60% des populations de vertébrés qui ont disparu et on estime qu’entre 500 000 et 1 million d’espèces pourraient être menacées d’extinction dans les prochaines décennies.
Les causes les plus importantes sont la destruction des écosystèmes et donc des aires d’habitat, de nourriture et de reproduction des espèces (sols, cours d’eau, forêts, océans) puis viennent les pollutions de toutes sortes (pesticides, pollutions chimiques, pollutions par les plastiques, …), le rôle du changement climatique, l’acidification des océans et bien sûr la chasse, la pêche et le braconnage avec la surexploitation des ressources naturelles.
Les principaux destructeurs de la biodiversité de notre planète sont les grandes multinationales qui ne pensent qu’à leur profit à très court terme. Elles surexploitent aussi bien les océans et leurs ressources (pétrole, gaz, poissons, crustacés, cétacés) que les forêts équatoriales et tropicales (huile de palme, bois, végétaux, animaux,) ainsi que les sols (minerais, pierres précieuses, terres rares, cultures et élevages intensifs) et ceci en toute impunitédepuis des décennies !
Laisserons-nous l’égoïsme et l’avidité de quelques-uns confisquer la richesse de ce patrimoine naturel inestimable et ainsi hypothéquer l’avenir de l’humanité ?
Le 4 mai sera adopté à l’UNESCO le texte définitif pour ce bilan de l’état de santé de notre biodiversité mondiale. Ce rapport final sera présenté au public le 6 mai sous forme d’un résumé d’une trentaine de pages.
La biodiversité n’a pas de prix. La nature est inestimable.
Nous refusons qu’à l’issue de ces discussions les experts la réduise à un tarif, une valeur, espèce par espèce, écosystème par écosystème pour permettre à certains industriels ou grands groupes privés de s’affranchir, comme pour la pollution, des dégâts qu’ils causent en payant cette fois-ci non pas un “droit à polluer” mais un “droit à tuer”! Nous y serons vigilants!
Génération.s propose la reconnaissance du crime d’écocide, véritable crime contre la nature et le vivant et la création d’une Cour de Justice Européenne de l’Environnement. Celle-ci permettrait de punir sévèrement quiconque détruit notre planète et ses écosytèmes pour son profit à court terme.
Il faut faire de la valorisation et de la protection de notre biodiversité une grande cause commune et marcher pour elle comme nous marchons pour le climat!
Nous sommes prêts aux côtés des mobilisations citoyennes à porter ce nouveau combat !
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