Génération·s exhorte l’Europe à prendre l’initiative de la création d’une zone de protection au nord de la Syrie, sous l’Egide de l’ONU.
Depuis que les Etats-Unis ont annoncé leur retrait de Syrie, les kurdes et les forces démocratiques syriennes (FDS), nos alliés dans le combat contre Daesh, ne cessent de nous lancer des appels à l’aide.
Sans défense aérienne, ni armes lourdes, les kurdes et les FDS, vont devoir subir soit l’invasion turque soit le retour du régime sanguinaire syrien.
Nos alliés kurdes et les forces démocratiques syriennes, contrôlent actuellement 32% du territoire syrien et ont éliminé ou capturé plus de 30 000 terroristes, en sacrifiant des milliers de combattantes et de combattants.
Echouant dans son ambition d’installer à Damas un régime islamiste pro turc, Monsieur Erdogan, s’est finalement lancé l’an dernier, avec la complicité de Moscou, Damas et Téhéran et dans le silence absolu de l’Europe et de l’ONU, à la conquête du canton d’Afrîn, au nom du « jihad ».
Afrîn est tombée et l’occupation turque y règne avec l’aide des milices islamiques syriennes utilisant les méthodes les plus infâmes pour procéder à un réel nettoyage ethnique.
Aujourd’hui à Afrîn, les kurdes qui constituaient 80% de la population sont devenus une minorité, remplacés notamment par les réfugiés arabes retenus en Turquie grâce aux financements européens.
Ne voulant pas subir le même sort et compte tenu du silence de la communauté internationale, nos alliés, hésitent désormais à se tourner vers le régime de Damas pour assurer leur protection.
En somme, ils doivent choisir entre la peste et le choléra.
Au-delà du devoir moral qui s’impose à nous, nous ne devons pas négliger les conséquences de notre inertie au regard de notre propre sécurité.
Notre inaction entrainera incontestablement le retour de DAESH et d’autres mouvements djihadistes et laissera à la Turquie, dont l’arrogance est déjà sans limite, un pouvoir immense de contrôle sur l’Europe.
Ainsi, nous ne pourrons pas nous étonner si Monsieur ERDOGAN se montrait conciliant avec les groupes terroristes locaux, qui pourraient envisager de commettre des attentats dans les pays occidentaux hostiles à son régime.
Pour toutes ces raisons, Génération·s exhorte l’Europe à prendre l’initiative de la création d’une zone de protection au nord de la Syrie, sous l’Egide de l’ONU.
Génération·s demande ainsi à Monsieur Macron de saisir de toute urgence, le Conseil de sécurité de l’ONU.
Claire Schmitt et Roberto Romero, responsables du Pôle International
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