Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a annoncé la reprise des travaux du Charles-de-Gaulle Express, grand projet coûteux et inutile dont les travaux menacent les conditions de voyage des usager-es du RER B. Génération.s dénonce une décision grave, anachronique et incompréhensible.
En pleine crise sanitaire, alors que les scènes quotidiennes de foule dans les transports collectifs se multiplient, le ministère de la transition écologique, par l’intermédiaire du Ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a annoncé en ce mercredi 27 janvier la reprise de 80% des travaux du Charles-de-Gaulle Express, projet contesté et combattu par de nombreux collectifs d’usager-es, riverain-es et responsables politiques.
Le Charles-de-Gaulle Express, aussi appelé “le train des riches”, entend relier l’aéroport Charles de Gaulle avec le centre de Paris pour un tarif si prohibitif qu’il sera réservé aux seuls voyageur-es d’affaires ou aux usager-es les plus privilégiés. Pour un coût dépassant les 2 milliards d’euros, l’État persiste à vouloir faire sortir de terre une infrastructure à l’utilité sociale nulle et à l’impact catastrophique pour les usager-es de la branche Nord du RER B. Ces derniers, entassés à presque 1 million chaque jour dans des rames inadaptées, subissent depuis maintenant plus d’un an les effets délétères des travaux sur leurs déplacements quotidiens. Une injustice que nous ne pouvons pas accepter.
A quand une politique de transport juste, cohérente, et dont l’ambition écologique dépasse la seule façade ? En persistant à prioriser les projets pharaoniques au détriment de l’intérêt général, avec l’attractivité économique comme seule ambition affichée, le Gouvernement ne gaspille pas seulement de l’argent public perdu pour l’entretien et le développement des transports collectifs : il met en danger la vie des millions d’usager-es au cœur d’une crise sanitaire sans précédent, entassés dans des transports sous-dimensionnés en comparaison des besoins.
Génération.s appelle à l’abandon complet et définitif de ce projet d’un autre temps et à la mise en place urgente d’un véritable plan d’urgence de revitalisation des réseaux ferrés, en Ile-de-France comme ailleurs.
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