Ce vendredi 22 octobre a vu repartir le train des primeurs au départ de Perpignan, à l’arrêt depuis 3 ans. Cette victoire est avant tout le fruit d’une longue lutte menée de front par les cheminot-es, accompagné.es d’élu.es et de citoyen.nes engagé.es. Génération.s se réjouit de cette décision et appelle le Gouvernement à accorder ses déclarations et ses actes et à engager un vrai plan de relance du FRET ferroviaire public.
Quelques semaines après l’annonce du Premier Ministre Jean Castex, et aux termes de plusieurs années de lutte, le Perpignan-Rungis, qui acheminait avant 2019 plusieurs tonnes de marchandises destinées à nourrir la banlieue parisienne, est enfin retourné sur les rails ce vendredi 22 octobre. Au rythme de 5 aller/retours par semaine, le Perpignan-Rungis permettra d’éviter la circulation de 30 000 camions par an sur nos routes. Cette victoire symbolique de la lutte pour le développement du FRET ferroviaire en appelle de nombreuses autres.
Si le redémarrage du Perpignan-Rungis est une bonne nouvelle pour le climat, il ne faut cependant pas éclipser que c’est ce même Gouvernement qui, 3 ans auparavant, avait mis un terme à la circulation de la ligne. S’en est suivi 3 ans d’inactivité et de tonnes de Co2 émis dans l’atmosphère par un ballet de camions sur nos routes.
Cette reprise, vantée en grande pompe par le Premier Ministre et le ministre des Transports, s’illustre par la division par deux du nombre de wagons embarqués par rapport à 2019. Nous devons également rester vigilant.es à ce que la convention passée, courant jusqu’à 2024, n’aboutisse pas à un nouvel arrêt de la ligne.
La priorité doit aujourd’hui être d’extraire le FRET ferré de la logique de concurrence qu’il a été le premier à expérimenter, et qui n’a fait que pousser progressivement plus de marchandises sur la route avec le lot de pollution de l’air et de moins-disant social que cela a induit.
Génération.s revendique un véritable plan national de relance du FRET, afin de réaffirmer son rôle structurant dans l’aménagement du territoire, un développement économique soutenable et la transition énergétique.
aucun commentaire
Écrire un commentaire