Face à la violente évidence de la crise sociale et à l’implacable menace de la crise écologique, pourquoi tant d’inertie, pourquoi tant d’ardeur à perpétuer un système archaïque, pourquoi tant de passion à continuer dans la voie des mêmes politiques néolibérales ? C’est que nous avons laissé les citoyen.ne.s disparaître derrière des institutions technocratiques et verrouillées. Le fossé entre le fonctionnement de notre système politique et l’aspiration démocratique est aujourd’hui immense.
Partout, les initiatives ne cessent de se multiplier, les appels à un monde plus égalitaire et plus tempérant percent de toute part, chacun.e comprend que quelque chose ne fonctionne plus, que quelque chose doit changer, enfin. En marge et à l’ombre de nos institutions, la démocratie est là, bien vivante.
Partout, les initiatives ne cessent de se multiplier, les appels à un monde plus égalitaire et plus tempérant percent de toute part, chacun.e comprend que quelque chose ne fonctionne plus, que quelque chose doit changer, enfin. En marge et à l’ombre de nos institutions, la démocratie est là, bien vivante.
- Dans nos banlieues où des centaines d’associations militent chaque jour.
- Chez ces étudiant.e.s qui manifestent pour leur avenir.
- Chez ces cheminot.e.s qui défendent le service public.
- Chez ces infirmier.e.s qui exigent de soigner leurs patient.e.s dans des conditions dignes
- Dans ces mouvements féministes qui n’acceptent plus la domination masculine.
- Dans tous ces mouvements citoyens durables ou éphémères qui expérimentent un revenu universel, des monnaies locales, des budgets participatifs et pensent la collectivité de demain.
- Dans le cœur de ces femmes et de ces hommes qui aident, poussé.e.s par leur humanité, les exilé.e.s qui arrivent sur notre sol.
Une France qui reste sourde à ces colères et aveugle à ces aspirations, c’est une France qui s’emmure.
Parce que c’est notre conviction profonde, Génération.s s’alimentera et soutiendra la diversité de ces initiatives et cette vitalité démocratique d’où surgiront demain les conditions d’un renouveau social, écologique, culturel.
Cette conviction porte notre mouvement. Génération.s recherche depuis un an les voies d’une modernité démocratique. Notre charte a été écrite à partir des 27 000 réponses au questionnaire rempli par nos membres sur la nature et l’identité du mouvement. Pour la première fois dans une organisation politique nationale, la trame de la démocratie interne a été confiée à un conseil de 30 membres tiré.e.s au sort plutôt qu’à une direction politique. Dit en quelques mots, cela ne paraît peut-être pas grand-chose. Pourtant, jusqu’à présent, aucun mouvement ou parti politique n’avait osé laisser la proposition de ses propres statuts à des membres tiré.e.s au sort. Et si les questions sont nombreuses sur la manière de faire vivre au quotidien la démocratie et la transversalité dans le mouvement, avec les moyens financiers et humains qui sont les nôtres, cette façon de faire unique est bel et bien constitutive de notre attachement viscéral à une démocratie active et continue.
Ces statuts font, depuis, l’objet d’une écriture collaborative avec tou.te.s les membres du mouvement et d’un vote selon des modalités inédites : le choix préférentiel, qui concilie pratique démocratique et recherche du consensus. Génération.s, un an durant, a voulu s’éloigner des modèles d’organisation où la démocratie est intermittente, sinon factice. Au lendemain de sa convention, Génération.s disposera de règles de désignation de ses représentant.e.s, de ses candidat.e.s et délibérations sur le fond, qui lui garantiront d’être le premier mouvement politique à démocratie continue.
Cette exigence de démocratie, nous la porterons l’année prochaine dans le cadre des élections européennes. L’isolement et cette faiblesse des citoyen.ne.s ont, en effet, depuis longtemps gangréné l’Union européenne. L’éloignement des cercles de décision, l’obscurité des processus, les manques ou les absurdités des Traités européens, la généralisation de l’austérité : qui peut nier qu’il y a ici les raisons du désamour des citoyen.ne.s pour l’Europe et le terreau de la montée des populismes partout sur le continent ? Sans la démocratie, l’Europe n’est plus notre idéal commun, c’est un mirage funeste. Nous avons besoin d’un Printemps européen.
Ces statuts font, depuis, l’objet d’une écriture collaborative avec tou.te.s les membres du mouvement et d’un vote selon des modalités inédites : le choix préférentiel, qui concilie pratique démocratique et recherche du consensus. Génération.s, un an durant, a voulu s’éloigner des modèles d’organisation où la démocratie est intermittente, sinon factice. Au lendemain de sa convention, Génération.s disposera de règles de désignation de ses représentant.e.s, de ses candidat.e.s et délibérations sur le fond, qui lui garantiront d’être le premier mouvement politique à démocratie continue.
Cette exigence de démocratie, nous la porterons l’année prochaine dans le cadre des élections européennes. L’isolement et cette faiblesse des citoyen.ne.s ont, en effet, depuis longtemps gangréné l’Union européenne. L’éloignement des cercles de décision, l’obscurité des processus, les manques ou les absurdités des Traités européens, la généralisation de l’austérité : qui peut nier qu’il y a ici les raisons du désamour des citoyen.ne.s pour l’Europe et le terreau de la montée des populismes partout sur le continent ? Sans la démocratie, l’Europe n’est plus notre idéal commun, c’est un mirage funeste. Nous avons besoin d’un Printemps européen.
Notre charte a proclamé au Mans que nous étions un mouvement européen et fédéraliste. Dès le lendemain de la fondation de Généraion.s, nous avons travaillé à faire émerger une alliance progressiste et écologiste en Europe. En quelques mois, associé.e.s à Yanis Varoufakis et Diem 25, nous avons construit une alliance transnationale européenne dotée d’orientations fortes et d’un agenda de transformation de l’Europe. Nous avons coopéré avec d’autres mouvements politiques aux cheminements comparables aux nôtres.
Nous nous sommes lié.e.s à « Alternativet » au Danemark, à la gauche du SPD en Allemagne, aux collectifs citoyens lancés par le maire de Naples en Italie, aux Portugais.e.s de « Libre » ou aux Polonais.e.s du mouvement « Razem. » De ces coopérations est né un mouvement : « le Printemps européen », radicalement démocratique, radicalement écologiste, radicalement social et radicalement européen, proposant une stratégie enthousiasmante de reconstruction de l’Europe entre les deux impasses du nationalisme et du libéralisme.
Cet attachement à la démocratie, nous le considérons indissociable d’une défense absolue des libertés publiques et d’une séparation nette des pouvoirs.
Notre mouvement s’inquiète de l’appauvrissement récent et dangereux des libertés publiques. L’intégration dans le droit commun de l’état d’urgence, l’adoption de la loi asile et immigration, l’accroissement de la répression et de la violence policière lors des récents mouvements sociaux et étudiants, marquent une régression majeure, une dérive inquiétante quant à la protection des libertés individuelles.
Aujourd’hui, comme hier, Génération.s se tiendra du côté de tou.te.s celles et ceux qui ne se résigneront jamais à voir notre pays sombrer dans la peur, s’enfermer et se murer dans une dérive sécuritaire. Notre mouvement ne se contentera pas de proclamer la bienveillance mais assumera l’impopularité qui accompagne, hélas, notre engagement public en faveur d’un grand mouvement de solidarité envers les exilé.e.s. Génération.s est le seul mouvement politique national à avoir engagé une campagne de communication pour sensibiliser les Français.e.s à l’importance de l’accueil et dénoncé la politique liberticide et répressive du gouvernement en matière d’immigration et d’asile. La campagne sur les exilé.e.s a valeur d’exemple. Il s’agissait de notre toute première campagne. D’aucun.e.s la trouveraient éloignée des préoccupations de nos concitoyen.ne.s. Nous pensons, nous, que notre responsabilité est de parler de celles et ceux qui n’intéressent personne, qui ne rapportent pas de voix, et de rappeler inlassablement que ces personnes ont des droits, tout simplement parce qu’ils ou elles sont des êtres humains. Au-delà du simple accueil qui relève du comportement humanitaire minimal, nous lutterons pour permettre et favoriser l'intégration des exilé.e.s et des réfugié.e.s dans notre société.
Aujourd’hui, comme hier, Génération.s se tiendra du côté de tou.te.s celles et ceux qui ne se résigneront jamais à voir notre pays sombrer dans la peur, s’enfermer et se murer dans une dérive sécuritaire. Notre mouvement ne se contentera pas de proclamer la bienveillance mais assumera l’impopularité qui accompagne, hélas, notre engagement public en faveur d’un grand mouvement de solidarité envers les exilé.e.s. Génération.s est le seul mouvement politique national à avoir engagé une campagne de communication pour sensibiliser les Français.e.s à l’importance de l’accueil et dénoncé la politique liberticide et répressive du gouvernement en matière d’immigration et d’asile. La campagne sur les exilé.e.s a valeur d’exemple. Il s’agissait de notre toute première campagne. D’aucun.e.s la trouveraient éloignée des préoccupations de nos concitoyen.ne.s. Nous pensons, nous, que notre responsabilité est de parler de celles et ceux qui n’intéressent personne, qui ne rapportent pas de voix, et de rappeler inlassablement que ces personnes ont des droits, tout simplement parce qu’ils ou elles sont des êtres humains. Au-delà du simple accueil qui relève du comportement humanitaire minimal, nous lutterons pour permettre et favoriser l'intégration des exilé.e.s et des réfugié.e.s dans notre société.
Nous pensons que la situation des exilé.e.s et des réfugié.e.s n'est pas essentiellement du ressort du Ministère de l'Intérieur. Ce devrait être fondamentalement une préoccupation des ministères chargés de l'Éducation, de la Culture et des Affaires Sociales. Nous n’oublierons jamais que la France a bâti son identité et sa richesse culturelle sur l'intégration successive de populations migrantes.
Nous refusons de rester sourd.e.s à ces grandes crises qui agitent notre siècle. Tout repli identitaire est une meurtrissure à notre commune humanité et, citoyen.ne.s du monde, nous savons que nos problèmes sont liés, que nos destins sont mêlés, et c’est pourquoi il est parfaitement irresponsable de se penser isolément. Ce n’est que par le dépassement de nos identités particulières qu’émergeront les solutions de demain. Cette conviction portera toujours Génération.s à favoriser l’émergence d’une politique de relations internationales fondée sur une diplomatie des valeurs et à construire un autre ordre international. Ses objectifs sont la paix, le développement international et la protection de la planète.
Nous refusons de rester sourd.e.s à ces grandes crises qui agitent notre siècle. Tout repli identitaire est une meurtrissure à notre commune humanité et, citoyen.ne.s du monde, nous savons que nos problèmes sont liés, que nos destins sont mêlés, et c’est pourquoi il est parfaitement irresponsable de se penser isolément. Ce n’est que par le dépassement de nos identités particulières qu’émergeront les solutions de demain. Cette conviction portera toujours Génération.s à favoriser l’émergence d’une politique de relations internationales fondée sur une diplomatie des valeurs et à construire un autre ordre international. Ses objectifs sont la paix, le développement international et la protection de la planète.
Ecologie, justice sociale, démocratie, solidarité, humanisme, féminisme, luttes contre les discriminations : voilà les bases et les objectifs, voilà les valeurs et le sens de ce que serons toutes nos propositions. Cette armature a porté toutes nos actions depuis le premier juillet dernier jusqu’à celui-ci, elle fut la boussole du souffle qui nous porte et nous portera !