Sans augmentation du nombre de professeurs et sans réduction du nombre d’élèves par classe, la France continuera d’abandonner une partie de sa jeunesse à la résignation.
Les trois principaux syndicats de l’Education Nationale (FSU, UNSA-Education et SGEN-CFDT) appellent l’ensemble des personnels à une journée de grève le lundi 12 novembre. Génération.s soutient cet appel à mobilisation et se tiendra dans la rue aux côtés des professeurs et personnels de l’Education Nationale pour protester contre la suppression de 3 000 postes dans l’Education Nationale pour la rentrée 2019 alors même que 40 000 élèves de plus sont attendus à cette même rentrée.
La France est l’un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE et l’école française reproduit les inégalités là où elle devrait les combattre. A cette reproduction sociale implacable, il faut ajouter le mal-être croissant de beaucoup de professeurs, laissés comme seuls remparts aux inégalités sociales.
Emmanuel Macron et son ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, ont une vision comptable et réactionnaire de l’éducation. Les progrès des neuro-sciences, l’installation de quelques tableaux numériques et la présence de policiers dans l’enceinte scolaire justifieraient la réduction des effectifs. Il faut donc le répéter à ceux qui perçoivent l’école comme une entreprise dont il faudrait réduire les coûts : l’école n’est pas une usine et nos élèves ne sont pas des boulons.
Sans augmentation du nombre de professeurs et sans réduction du nombre d’élèves par classe, la France continuera d’abandonner une partie de sa jeunesse à la résignation.
aucun commentaire
Écrire un commentaire