Alors que 5,7 millions de Français vivent dans des déserts sanitaires, le plan annoncé n’est pas un Plan santé mais un énième plan de communication de ce quinquennat.
Alors que 5,7 millions de Français vivent dans des déserts sanitaires, le plan annoncé n’est pas un Plan santé mais un énième plan de communication de ce quinquennat.
Les mesurettes annoncées ne règlent en rien la répartition des professionnels de santé sur le territoire alors que tant de médecins vont encore partir à la retraite dans les années à venir. Les 400 médecins supplémentaires annoncés par le Gouvernement sont une goutte d’eau qui n’empêchera pas nos concitoyens d’attendre leurs rendez-vous pendant des mois, et malheureusement souvent de retarder, voire renoncer à des soins indispensables.Stopper le numérus clausus en médecine ne traite pas de la nécessaire transformation des filières de formation initiale et continue et la mauvaise répartition sur le territoire de tous les professionnels de santé alors que les maladies chroniques nécessitent des prises en charge coordonnées, rapprochées et multidisciplinaires. C’est l’évolution des métiers qu’il s’agit d’accompagner.
La coordination des soins décrétée dans les territoires ou le vœu pieu de prévention ne changeront pas non plus la donne sans réels moyens humains et budgétaires.
Elles ne règlent pas non plus l’énorme souffrance au sein des hôpitaux gérés comme des entreprises. Ce plan ignore les réalités, notamment le coût, de la santé dans notre pays pour les patients. Il ne dit pas comment juguler les restes à charges croissants. Alors que les médicaments notamment ceux contre le cancer coûtent de plus en plus cher, comment faire en sorte pour que ceux qui sont gravement malade puissent bénéficier sans perte de chance de traitements efficaces ?
La coordination des soins décrétée dans les territoires ou le vœu pieu de prévention ne changeront pas non plus la donne sans réels moyens humains et budgétaires. S’il n’y a pas de modification en profondeur et dans la durée de notre système de santé pour relever le défi des maladies chroniques et de l’environnement, celui du vieillissement de la population, de l’innovation, de la santé mentale, alors beaucoup d’entre nous resteront sur le bord de la route.
Ce plan ignore les réalités, notamment le coût, de la santé dans notre pays pour les patients.
La transformation profonde et nécessaire du système de santé vaut plus que l’arrêt de la baisse du financement. Les Français ne se soignent pas avec des symboles et des annonces.
Génération•s propose des solutions concrètes et efficaces contre les déserts sanitaires, comme la création d’une « Mission nationale d’accès aux soins » permettra d’accéder à la santé pour tous et partout. Défendre notre santé, c’est garantir un environnement sain, c’est assurer la prévention par l’éducation à la santé et l’activité physique, c’est défendre les soignants et l’hôpital public, c’est garantir les financements publics nécessaires, c’est favoriser la démocratie sanitaire, c’est ouvrir enfin à tous un vrai droit à la santé.
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