
Ce jeudi 27 mars 2025, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné, à Alger, à cinq ans de prison. Boualem Sansal est âgé de 80 ans, il est atteint d’un cancer de la prostate et est détenu depuis le 16 novembre 2024.
Les charges retenues contre lui – atteinte à la sûreté de l’État, à l’intégrité du territoire et intelligence avec une puissance étrangère – reposent sur des propos tenus dans une revue française. A l’instrumentalisation politique de ce procès, dans un contexte de crise diplomatique entre Paris et Alger, s’est doublée une détention dans des conditions opaques, sans accès consulaire ni présence de son avocat français.
Génération·s tient à rappeler une position de principe claire : la place d’un écrivain n’est pas en prison. Ni en France, ni en Algérie, ni ailleurs. Quelles que soient ses opinions ou la teneur de ses écrits, la liberté d’expression est un droit fondamental que nous devons défendre avec détermination.
Ne soyons pas dupe : en France, cette affaire est instrumentalisée à des fins politiciennes, notamment par l’extrême droite et par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, grand instigateur, à des fins personnelles, de la crise diplomatique en cours entre Paris et Alger. Et si nous émettons des désaccords profonds et importants avec les opinions de Boualem Sansal, en aucun cas cela ne saurait justifier l’indifférence et le silence. Son incarcération constitue une atteinte directe à la liberté d’expression et aux principes démocratiques que nous défendons.
Parce qu’il est écrivain, parce qu’il est Français, parce qu’il est malade, c’est notre devoir de demander la libération de Boualem Sansal, et de tous et toutes celles que l’on tente de réduire au silence.
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