Alors que la crise sanitaire a mis en lumière l’importance de nos services publics, la direction de la SNCF, avec l’aval du gouvernement, continue sa politique de destruction de cette entreprise, avec un coup d’accélérateur en 2018 et la réforme du ferroviaire.
Le transport ferroviaire a été en première ligne pendant la crise sanitaire, notamment en assurant la circulation de plus de 600 trains de fret par jour pour permettre d’acheminer de l’oxygène aux hôpitaux et des matières premières aux entreprises. Mais la SNCF est aujourd’hui engagée dans une privatisation de ses services, qui ne laisse rien présager de bon, ni pour les usager.e.s, ni pour les salarié.e.s, ni pour le climat.
Dans tous les territoires, usager.e.s, cheminot.e.s et élu.e.s politiques dénoncent des fermetures de gare, de guichets et de lignes.
Depuis 2016, ce sont ainsi plus de 11 000 emplois qui ont été supprimés à la SNCF et la direction de l’entreprise vient d’annoncer une baisse des effectifs de 1 à 2% pour la seule année 2021.
Une fois de plus nous constatons que les salariés sont la variable d’ajustement pour faire des économies !
Face à l’urgence écologique, nous avons besoin de développer massivement le transport ferroviaire public des marchandises et des voyageurs, pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre issues du transport routier et aérien.
Afin de répondre aux défis écologiques de la mobilité de demain et de garantir le droit au transport de chaque individu, quel que soit son lieu de résidence, Génération.s demande l’arrêt de la privatisation et le retour à une entreprise 100% publique, unifiée et intégrée.
Le fret ferroviaire a été ouvert à la concurrence depuis 2006. Résultats : une diminution drastique du nombre de marchandises transportées par le train et une division des effectifs par trois.
L’exemple du Perpignan Rungis abandonné par l’état et la SNCF car jugé non rentable avec pour conséquence le transfert de 40.000 camions par an sur les routes en est l’exemple criant !
Pour qu’il soit développé à nouveau, Génération.s demande une politique publique ambitieuse, menée par un État stratège, qui assume ses responsabilités et définisse les besoins en lien avec les acteurs locaux, collectivités et entreprises.
Génération.s apporte son soutien aux cheminot.e.s mobilisé.e.s et
demande l’arrêt immédiat des politiques de restructuration et de privatisation ainsi que la reprise intégrale de la dette du ferroviaire par l’État.
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