Le 23 mars avait lieu le procès de la honte. Le procès de seize personnes activistes pour les droits de personnes en situation de handicap poursuivis pour avoir organisé des manifestations de blocage d’un TGV puis d’un avion.
Au cours de ce procès inique, l’on avait pu percevoir le révélateur de la légitimité des luttes de ces seize personnes : pas de respect des normes d’accessibilité au sein du tribunal, pas d’interprète et donc un procès qui ne permettait pas les conditions d’une défense de ces personnes.
Le verdict est rendu le 19 mai. Les manifestantes et manifestants écopent de prison avec sursis. Le scandale est total.
Pour avoir défendu leurs droits, pour avoir voulu exprimer une indignation légitime, ces seize personnes sont condamnées à la suite d’un procès ubuesque.
Pourtant, c’est la société ainsi que les pouvoirs publics qui devraient être sur le banc des accusés.
Un Etat inculpé pour ne pas garantir l’exercice des droits et libertés de tous.
Un Etat mis en accusation pour ne pas permettre une justice efficiente pour ces personnes.
Un Etat confirmant sa culpabilité au cours de ce procès.
Le seul procès légitime est celui d’un Etat qui ne respecte pas la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ainsi que la Convention des Nations Unies sur le respect des droits des personnes handicapées dont l’article 13 précise un accès à la justice adapté.
Les personnes en situation de handicap ne sont pas coupables de vivre dans une société inégalitaire, peu accessible, et excluante. Elles en sont victimes.
Génération.s soutient ces personnes dans leur combat et dénonce une décision de justice qui est l’aveu d’une société qui ne veut ni écouter ni comprendre. Une société qui entretient l’exclusion et qui essentialise le handicap.
Le handicap n’est que l’expression d’une société inadaptée à la diversité des personnes et de leurs besoins. L’Etat est coupable.
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