A l’occasion de cette rentrée scolaire, la dernière du quinquennat Macron – Blanquer, Génération.s a adressé aux personnels éducatifs une lettre (lien ici) porteuse d’un message de soutien face à une situation difficile et d’une volonté de refonder avec le concours de toute la communauté éducative, l’Ecole de la République, au service de l’égalité et de la réussite éducative de tous les élèves.
Face à la crise sanitaire, depuis le premier confinement de mars 2020, enseignants, personnels et famille ont le sentiment récurrent d’un abandon et d’une déconnexion du ministre de l’Education nationale.
Trop souvent, c’est d’abord le communiquant Blanquer qui a donné le ton et annoncé des protocoles et des décisions sans une réelle concertation avec les acteurs du monde de l’éducation. Trop souvent, les effets d’annonce ont pris le pas sur les solutions concrètes pour réduire au maximum l’impact scolaire de la crise sanitaire. Cette rentrée 2021 n’échappe pas à la règle. Pour une reprise sereine, il faut des campagnes massives de tests, une incitation vaccinale accrue auprès des familles, ou encore soutenir matériellement les collectivités qui souhaitent installer des purificateurs d’air dans les salles.Mais la crise sanitaire n’a pas fait naître les difficultés, elle les a amplifiées.
L’Ecole française demeure profondément inégalitaire. On ne peut faire l’Ecole sans ses serviteurs. L’annonce d’une très faible augmentation de salaire est dérisoire et ne permettra pas de compenser le retard de la France en la matière par rapport à des pays comparables, ni le gel de l’indice des salaires depuis 2010, ni encore le mal-être de trop nombreux personnels éducatifs et enseignants.1883 postes sont supprimés pour cette rentrée 2021, c’est un bilan que rien ne peut justifier et qui montre que le Jean-Michel Blanquer de l’ère Macron est le même que celui qui sévissait déjà à l’ère Sarkozy.
La politique éducative de ce quinquennat est un échec. Comme dans tous les autres domaines, les corps intermédiaires, les acteurs du monde éducatif, leurs organisations syndicales, ont été méprisés et incapables de faire entendre leurs diagnostics et leurs propositions. La gauche et les écologistes devront réparer pour transformer.
L’Ecole est au coeur de la société et du pacte républicain, elle doit faire l’objet d’un grand débat démocratique, serein, ouvert.
C’est pourquoi Génération.s souhaite ouvrir en cette année électorale décisive pour l’avenir du pays un travail sérieux, ambitieux et exigeant pour refonder l’Ecole de la République, lui permettre de briser la reproduction sociale, s’adapter aux mutations de la société, au bien-être des élèves et des personnels éducatifs, au service de la réussite éducative de toutes et tous.
Il est temps de repenser notre École publique et républicaine. Génération.s souhaite y contribuer, et rassembler les écologistes et la gauche autour de cet objectif d’intérêt général et de cohésion républicaine.
Découvrir également la lettre de Sophie Taillé-Polian et Benjamin Lucas aux personnels éducatifs :
- Télécharger la version PDF de la lettre :
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