Nous demandons que les « mesures » annoncées par le gouvernement soient fermes et rapidement adoptées et que l’Union européenne pèse de tout son poids en faveur des défenseurs des droits humains et de la liberté d’expression à Hong Kong. Nous appelons les membres de Génération.s à soutenir les mobilisations citoyennes en solidarité avec le peuple hongkongais.
La loi sur la sécurité nationale, adoptée par la Chine, le 30 juin 2020, dans la plus grande opacité, porte un coup sévère à la liberté d’expression à Hong Kong et vise à mettre un terme aux mobilisations des habitants depuis plusieurs années.
En interdisant toute activité « compromettant la sécurité nationale » et en établissant des peines pouvant aller jusqu’à la prison à la perpétuité pour des crimes très flous de « séparatisme », « subversion », « terrorisme », « collusion avec des forces extérieures ou étrangères », elle permet de museler toute dissidence. Plusieurs dizaines de personnes ont d’ailleurs été arrêtées dès le 1er juillet sur la base de cette loi pour avoir tenté de manifester.
La loi instaure également un Bureau de la sauvegarde de la sécurité nationale à Hong Kong qui, avec un personnel dédié envoyé par les autorités chinoises, permettra, comme sur le continent, de surveiller, harceler, intimider les défenseurs des droits humains et les dissident-e-s. Elle affaiblit également le système judiciaire, permet de tenir des procès en secret et donne toute liberté d’agir aux forces de sécurité.
Enfin, les autorités ont demandé aux directeurs d’école d’examiner les livres scolaires qui pourraient « endoctriner la jeunesse par des idées libérales toxiques ». Dès le 4 juillet, certains ouvrages n’étaient plus disponibles dans les bibliothèques publiques.
Ainsi, cette loi signe la fin du principe « un pays, deux systèmes », inscrit dans la déclaration conjointe sino-britannique de 1984 posant les bases de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997 et qui devait perdurer jusqu’en 2047.
Le Royaume-Uni s’est d’ailleurs vivement insurgé et a immédiatement élargi les possibilités pour les Hongkongais nés avant le 1er juillet 1997 et donc détenteurs d’un passeport britannique d’outre-mer de vivre et travailler au Royaume-Uni pendant cinq ans puis d’accéder à la nationalité.
L’Union européenne est restée très mesurée en « déplorant » cette loi. Le ministre des affaires étrangères français a promis des « mesures » en réaction à « cet acte très grave qui remet en cause des fondamentaux de justice ».
Nous demandons que ces « mesures » soient fermes et rapidement adoptées et que l’Union européenne pèse de tout son poids en faveur des défenseurs des droits humains et de la liberté d’expression à Hong Kong. Nous appelons les membres de Génération.s à soutenir les mobilisations citoyennes en solidarité avec le peuple hongkongais.
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