Le gouvernement a acté une revalorisation du salaire minimum interprofessionnel de croissance de 0,99%, encore plus faible que l’année précédente.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, est allé jusqu’à s’enorgueillir d’une « augmentation historique de la rémunération au niveau du SMIC » lors du compte rendu du Conseil des ministres du 16 décembre alors qu’il s’agit du seuil minimum de revalorisation légale qui permet de combler la hausse de l’inflation.
Ce qui est historique c’est l’explosion de la pauvreté que les français et les françaises connaissent du fait de la crise sanitaire. Le travail détaché, les temps partiels imposés se multiplient avec le plus souvent le SMIC comme base horaire salariale avec pour résultat une pleine expansion du phénomène de “travailleurs” pauvres et une pauvreté qui menace de toucher 10 millions de personnes d’après le dernier rapport du Secours Catholique.
En refusant la moindre augmentation du SMIC alors qu’il a consenti à une baisse d’impôts des entreprises de 10 milliards d’euros sans aucune conditionnalité sociale et écologique, le gouvernement montre que sa déconnection avec le quotidien des français est totale.
De plus, face à la mobilisation des organisations politiques, associatives et syndicales de la jeunesse pour réclamer l’ouverture du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans qui prennent la crise de plein fouet, Gabriel Attal encore répondait que le gouvernement préférait “favoriser le travail et la formation”. Après l’instauration de la sélection aux portes de l’université et la non-revalorisation du SMIC, le gouvernement vient de montrer qu’il n’accorde en réalité aucune importance ni à l’un, ni à l’autre.
Génération-s souhaite un meilleur partage des richesses. La crise sanitaire et ses profondes résonances sociales ont montré à quel point certains métiers indispensables au fonctionnement de la société étaient mal payés et mal considérés. Génération-s demande une augmentation des salaires, à commencer par le SMIC, complétée par une augmentation des minimas sociaux pour répondre à l’urgence sociale.
Cette crise qui fait trembler nos fondations doit également être l’occasion d’une refondation. Génération-s défend le développement progressif d’un Revenu universel d’existence comme outil de partage des richesses et du temps de travail.
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